L'alcool et la grossesse. Quelle tolérance avoir ?
Je viens de lire un article dans le magazine Famili qui traite de l'alcool pendant la grossesse. C'était pour moi une évidence, on ne boit pas quand on est enceinte. Et ce, à mon grand désarroi car je savais que j'allais devoir abandonner mon goût pour les produits de la vigne pendant près d'un an puisque je comptais allaiter. Et c'est ce que j'ai fait. Oh bien sûr, comme de nombreuses femmes, j'ai consommé de l'alcool au tout début, quand je ne savais pas encore que nous étions deux à consommer ! J'ai culpabilisé parce que c'était fin décembre début janvier, autant dire une période où on ne boit pas une goutte d'alcool ! Mais de là à devoir s'arrêter avant même d'avoir commencé, je ne suis pas tout à fait d'accord. Il y a des femmes pour qui cela prend des mois voire des années pour réussir à créer un nouvel être humain. Cela représente une sacrée privation pour ne pas dire un sacrifice, presque cruel, surtout quand on apprécie les boissons alcoolisées. Et je ne vous parle même pas du nombre d'enfants qui ont vu le jour grâce à une soirée bien arrosée. D'ailleurs, les bébés de septembre sont assez nombreux. Ne sont-ce pas ceux qui ont été procréés durant les fêtes de la fin d'année précédente ? Aussi, avais-je trouvé exagéré le fait de nous interdire tous les plaisirs dès que l'idée et l'envie de diversifier l'espèce humaine germe dans le couple.
A la lecture de l'article mais surtout des témoignages, j'ai surtout été surprise de découvrir qu'un bon nombre de femmes ignoraient que l'alcool était dangereux pour leur progéniture en création. Certaines ont entendu autour d'elle qu'un verre de temps en temps ne faisait pas de mal et même qu'un verre par semaine était bon pour la future maman et pour le bébé ! Ça me semble aberrent mais ce n'est peut-être pas le cas pour tout le monde.
Suis-je trop respectueuse des règles, des conseils donnés par les médecins, trop conditionnée à cet interdit ? Est-ce que je manque de tolérance sur ce point ? Toujours est-il que je n'ai pas hésité à arrêter lorsque j'ai vu les deux petits traits signifiant l'occupation de mon corps sur le test de grossesse. Suis-je trop rigide et fermée pour être ainsi choquée par les propos de ses mamans qui s'insurgent contre cette interdiction, qui affirment avoir bu durant leur grossesse, pas toujours avec une grande modération, sans honte ni complexe, sans peur des éventuels dégâts que cela pouvait provoquer sur le petit être qui se développait en elle ?
Moi, je n'ai pas osé. Et comme cette autre maman, je n'aimais pas non plus qu'on me dise que je pouvais bien boire une petite flûte de champagne alors que j'avais clairement annoncé que je ne me laisserai pas tentée. Comme si ce n'était pas assez difficile de devoir résister à cette douce tentation.
Alors, suis-je trop raisonnable, trop sérieuse, trop peureuse ? Et vous ?