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Faut que j'vous dise
Faut que j'vous dise
  • Blog composé de billets d'humeur sur la vie quotidienne de son auteur, mais aussi sur l'actualité. Il comporte également des rubriques, celle de Super Sponge Girl ou encore un recueil décalé de "pensées philosophiques".
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24 juillet 2019

Faut que j'vous dise, nous sommes coupés du monde (enfin, un peu)

Cela fait fait désormais 37h que nous n’avons plus accès à Internet. Nous avons d’abord songé à une simple panne. Puis, nous avons appris que nous n’étions pas les seuls concernés, les bureaux administratifs également. La panne avait débuté dans la matinée. Malheureusement, elle ne s’est pas résorbée pour l’ouverture au public à 15h. Certains usagers ont quitté les lieux quelque peu frustrés mais toujours compréhensifs. Nous avons contacté à plusieurs reprises des techniciens pour voler à notre secours mais il nous a fallu attendre la fin de l’après-midi pour apprendre que nous ne serions pas secouru avant lundi. Nous avons fini la journée sans connexion et avons commencé notre samedi dans les mêmes conditions. Nous avons dû faire face à des usagers désabusés, perdus voire quasi désespérés car dans le besoin. Nos compétences ont beau être nombreuses, nous ne pouvions pas accomplir de miracle. Nous même nous subissions ce terrible désagrément qui nous empêchait de travailler ou d’accompagner au mieux le public. Alors que nous devions de nouveau décevoir un habitué en lui annonçant que l’incident était toujours en cours, ce dernier a éclairé notre lanterne. En effet, il n’y aurait pas pas de hasard à cette coupure et surtout, au fait que nous sommes plusieurs à être dans l’embarras sans l’être tous. Nous serions ciblés. Notre modeste médiathèque ferait l’objet d’une surveillance. Des américains. Via le Royaume-Uni. C’est complètement fou ! Un complot aurait été fomenté contre nous, pour empêcher les honnêtes travailleurs que nous sommes et les honnêtes et sympathiques usagers d’user des nouvelles technologies et moyens de communication de pointe. J’étais au courant pour la vidéo surveillance mais j’ignorais que Trump et ses sbires suivaient mes errances électroniques.

 

 Nous nous interrogeons tout de même sur l’intérêt de suivre les navigations des gens dans cette petite commune. Je me mets à plaindre ces pauvres employés obligés d’écouter par centaines des conversations aussi inintéressantes que barbantes. Devoir écouter les échanges d’un couple autour de la liste des courses ou une personne âgées expliquer ses divers soucis de santé. Tout ça pour éventuellement peut-être surprendre une conversation, probablement codée, concernant un attentat ou tout autre acte terroriste. Oui mais à quoi ressemblerait cette conversation codée de nos jours. Bien sûr, on imagine que les terroristes du XXIème siècle sont assez malins pour ne pas mentionner les mots « bombe », « attaque » ou « attentat ». Mais dans ce cas, quel mot emploient-ils ? Est-ce que chaque conversation banale ne pourrait pas devenir un message de haine d’une grande violence ?

« Chérie, passe à acheter des courgettes pour le gratin ?

- Tu ne veux pas aussi de l’aubergine.

- Non, tu sais bien que ça me donne la diarrhée. »

Faut-il comprendre :

« Machin, n’oublie pas de la dynamite.

- Tu veux de la TNT aussi ?

Non, tu sais bien que je ne maîtrise pas cette technique. »

 

J’ai peine à croire que ce soit cela. Cependant, ça ne règle pas le problème et le mystère demeure. Pourquoi sommes-nous toujours en panne ? Y aurait-il réellement un acte de malveillance ?

Maintenant que j’y pense, lorsque je suis seule (ou crois l’être), j’entends souvent des bruits qui me laissent perplexe. Ce matin encore, en arrivant dans la médiathèque, j’ai cru entendre les conséquences d’une présence. Il était pourtant encore tôt pour que ma collègue soit là. Je me suis retournée et j’ai constatée que la lumière des toilettes était allumée. Or, je ne m’y étais pas rendue. Souvent, ces lieux de culture et de savoirs sont habités. La médiathèque abriterait-elle un esprit qui, non content de nous couper du monde, s’amuse avec les lumières ? Esprit juste facétieux ou mû d’une vile volonté de nous perturber ?

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Ou subissons-nous les premiers effets d’une invasion extraterrestre qui avant de conquérir notre planète, nous étudie ? Là, ils nous testent pour évaluer nos réactions, notre comportement lorsque nous sommes coupés de certains moyens de communication. Peut-être que ce sont eux aussi la canicule, pour jauger notre instinct de survie en cas de chaleur intense.

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Tout est possible, tout est imaginable.

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Commentaires
B
c'est la zone 51 le coupable ...🤩🥂💋
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