Faut que j'vous dise, je suis blessée
Il semble que ma souffrance soit vouée à ne jamais prendre fin. Et puisque la douleur émotionnelle et psychologique ne suffit pas, je subis désormais les affres de la douleur physique.
Sournoise, elle est venue m’attaquer dans toute ma vulnérabilité. Alors que j’étais sur mon lieu de travail, en plein traitement de document, je fus prise d’un irrépressible besoin de soulager une démangeaison. Tout cela était sans compter un jean épais qui ne me faciliterait pas la tâche. Mon doigt a ainsi rencontré un obstacle plus fort que lui. Un obstacle qui, non content de l’empêcher de me soulager, le plia, le retourna. Du moins, retourna une partie de lui au-delà de ses limites. C’est ainsi que je fus saisie de cette douleur qui nous prend par surprise. Je ne pus que constater les conséquences de ce retournement à la vue de mon majeur ensanglanté. Ce majeur que j’ai dû habiller d’un pansement pour éviter de laisser ma trace sur les documents et faire craindre à mes collègues comme aux usagers un risque de contamination en ces temps plus que troublés.
Cette nouvelle blessure de vie m’aura appris qu’il est plus risqué qu’on ne le croit de se gratter le séant !!