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Faut que j'vous dise
Faut que j'vous dise
  • Blog composé de billets d'humeur sur la vie quotidienne de son auteur, mais aussi sur l'actualité. Il comporte également des rubriques, celle de Super Sponge Girl ou encore un recueil décalé de "pensées philosophiques".
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27 avril 2024

Faut que j'vous dise, droits et devoirs, l'injustice de la séparation

Je suis séparée depuis plus de 4 ans et divorcée depuis 2 ans du père de mes deux enfants. La communication avec lui est tendue. Il vit à près de 600km de nous, j'ai donc la garde exclusive. Comme de nombreuses femmes et peut-être également des pères, les finances représentent un aspect compliqué de mon quotidien. Il refuse de participer à certaines dépenses (en fait, toutes). Mon avocate m'invite donc à passer devant le JAF. J'enrage.

 

Je déplore que les séparations avec enfants engendrent des différences notables entre les deux parties, au-delà des différends. Les parents ont des droits et des devoirs. Cependant, je constate que le parent qui a la garde, notamment exclusive, a des devoirs quand l'autre parent a des droits.

Ainsi, le parent qui a la garde a le devoir de subvenir aux besoins des enfants, de prendre les rendez-vous qui les concernent, de gérer les conduites, de veiller à les nourrir, les habiller, etc. Et bien sûr, ce parent a également le devoir d'informer l'autre parent de tout ce qui concerne les enfants, de les lui laisser quand son temps de garde est venu. L'autre parent a le droit de visite qu'il ou elle a le droit de ne pas saisir. Il ou elle a le droit de ne pas contribuer à certaines dépenses qui concernent les enfants s'il ou elle les juge inutile ou onéreuse. Il ou elle a semble-t-il le droit d'émettre des jugements et reproches à l'autre parent qui assure la charge au quotidien des enfants. Le partage semble parfois bien inégal entre les droits et devoirs des deux parents.

Et que penser du fait que lorsque des parents se séparent et qu'une pension alimentaire est accordée, le parent qui a la garde doit la déclarer comme source de revenus, là où l'autre parent peut le déduire de ses impôts ? Où se trouve la logique ? Quand les parents vivent ensemble, ils ne déduisent pas les frais alimentaires et vestimentaires des enfants de leurs impôts ? Cela ne représente-t-il pas encore un avantage pour le parent qui n'a pas la garde.

De surcroît, plusieurs études ont démontré que le pouvoir d'achat et la qualité de vie des femmes séparées ou divorcées diminuait d'environ 20% quand il semble que ce soit moins de 5% pour les hommes. Tout assumer, seul.e et avec moins.

 

Il est regrettable que ces inégalités perdurent et défavorisent bien souvent le parent qui a la garde et la charge des enfants au quotidien. Ce parent ne devrait pas avoir à lutter pour que les frais soient partagés équitablement si ce ne peut être à part égales. Ce parent ne devrait pas avoir à hésiter, à réfléchir lorsqu'une dépense concernant les enfants se présente car il ou elle n'est pas sûr de pouvoir l'assumer. Surtout si elle est d'ordre médical, que ce soit un médicament non remboursé, un appareil dentaire ou des soins hospitaliers.

 

Les enfants se font à deux, bien souvent des enfants désirés par chacun des parents. Ils doivent s'assumer ensemble, dans un certain équilibre. Le parent qui n'a pas la garde a le devoir de s'assurer que ses enfants ont tout ce qui leur faut, vivent dans des conditions décentes, aient un minimum de loisirs pour s'épanouir. Et ce, même s'ils ne sont pas avec lui ou elle au quotidien. Il ou elle a le devoir d'assumer les dépenses qui les concernent.

 

Le parent qui a la garde n'est pas forcément un être vénal qui n'en veut qu'à l'argent de l'autre pour s'offrir une nouvelle télé ! Bien souvent, ce parent ne veut que ce que l'autre est sensé faire, remplir son rôle et l'assumer.

 

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