Faut que j'vous dise... c'est bien la fin du monde cette année

La triste révélation s'est faite à moi par la bouche de ma collègue. Les mayas disaient vrai, 2012, c'est l'année de la fin du monde. Pourquoi le crois-je ? Quelles furent les paroles fatalistes de ma collègue ?

En fait, elle n'avait fait que mettre la lumière obscure sur mes paroles pour en déduire que c'était ça, la fin du monde. Que lui avais-je dit alors pour qu'elle ait cette funeste pensée ?

Je venais de lui annoncer un drame. Non, deux drames. Deux évènements qui ont bouleversé et vont bouleverser notre existence. Deux évènements qui furent pour nous, un véritable choc.

Tout d'abord, notre vendeur de vin ne travaille plus chez notre caviste habituel. Cela faisait des années que nous le connaissions. Nous étions des clients fidèles, c'était un vendeur sympathique, qui connaissait nos goûts et savaient nous conseiller. Il nous fut d'un précieux secours dans le choix des vins de nos noces (à la Dionysos, quel bon souvenir !). Généreux, il nous proposait régulièrement de petites dégustations. Quelle ne fut notre surpris lorsque nous apprîmes qu'il ne travaillait plus pour notre caviste. Notre guide spirituel et spiritueux dans les dédales de châteaux et de tanins avait gagné un autre distributeur de produits de la vigne.

Ensuite, j'appris une terrible nouvelle. Mon cœur et mon corps le pressentait, du bout des pieds jusqu'à la pointe de mes cheveux (surtout ça). Alors que je téléphonais pour prendre rendez-vous, la nouvel tomba tel un couperet. « Non, Mélusine* ne sera pas là le 21 septembre car elle n'est plus là. […] Elle ne travaille plus ici depuis 6 mois ». Je suis abasourdie, c'est le désarroi total. Comment, Mélusine ne va plus s'occuper de mes cheveux ? Mais qui va s'occuper de moi ? Mais non, je ne suis pas d'accord, ça ne me va pas. Je lui fais confiance, elle me coiffe bien, je ne suis jamais déçue. Mais que vais-je devenir ? Et mes cheveux, que vont-ils devenir ?

Dépitée et encore troublée par le choc, j'ai finis par prendre rendez-vous avec la patronne qui se débrouille bien. Toutes les histoires ne finissent pas forcément mal. Ainsi, nous avons trouvé le nouveau lieu de travail de notre sympathique vendeur de notre élixir et lui avons déjà rendus visite. Comme je le disais alors à ma collègue suite à l'annonce de tous ces évènements : « Décidément, c'est la fin d'une époque ! ». La fin d'une époque, la fin d'un monde... Mais soyons positif, quand une époque prend fin, une nouvelle commence.

* Son nom a été changé, c'est encore trop douloureux pour moi de le prononcer.