Faut que j'vous dise, j'aime la raclette
Rien ne réchauffe mieux les cœurs et les corps qu'un bon repas bien gras en ces températures sibériennes.
Aussi, cette saison est l'occasion rêvée pour moi de succomber à l'un de mes péchés mignons gourmands, le fromage. Et la raclette est une merveilleuse façon de succomber à cette tentation gustative. L'hiver n'a pas que des inconvénients.
Ce serait dommage de s'en priver. En plus de prendre plaisir à consommer avec excès ce délicieux mets, c'est également l'occasion de se réunir, en famille ou entre amis ou pourquoi pas même, entre collègues pour partager un moment convivial et chaleureux. Car de la chaleur, il y en aura, si ce n'est humaine, du moins émanera-t-elle de l'appareil à raclette. Huit coupelles de préférence, pas forcément pour être plus nombreux autour mais pour éventuellement en avoir deux pour soi et ainsi, consommer plus !!
Le plaisir peut encore être décuplé par l'abondance de choix de raclette. Nature, fumé, au lait cru, au vin blanc, au poivre (hum, mon préféré !), au bacon, à la ciboulette, aux champignons, au lait de chèvre, au gouda... Ouh la la, rien qu'à les énumérer, j'en salive.
Et pour le coup, je ne trouve pas que trop de choix tue le choix parce qu'il y en a pour tous les goûts et chacun peut aisément y trouver son plaisir. Et si le plaisir ne se situe pas dans le fromage, il reste les accompagnements, les pommes de terre, la charcuterie, la salade, les tomates. Tout ce que les consommateurs aiment à manger avec la raclette.
Tout cela accompagné d'un bon verre de vin. Oui, car c'est sacrilège de consommer de l'eau et puis surtout, ça ne se marie pas très bien avec le fromage dans le ventre. Mieux vaut déguster un bon petit produit de la vigne, avec modération bien évidement, puisque nous n'en aurons aucune dans la consommation de raclette, il faut bien être raisonnable sur quelque chose !
Toute occupée à savourer le fromage dégoulinant, plus rien n'existe autour. Je suis concentrée sur mon occupation du moment, couper la pomme de terre, faire fondre les tranches de raclette, couper le jambon, couper les croutes (oui, moi je ne les mange pas) pour préparer de nouvelles tranches, faire lentement glisser le fromage sur mes accompagnements. Sachant que chez moi, ces derniers ne sont qu'accessoire. Je suis capable de m'enfiler une quinzaine de tranches de raclette avec seulement une tranche de jambon et une (voire deux selon la taille) pomme de terre ! Je suis réputée pour être une grande consommatrice et j'aime impressionner mon entourage avec ma gloutonnerie fromagère !
Enfin, inexorablement, les plats se vident (notamment grâce à moi, surtout ceux qui contenaient la raclette) et le copieux repas touche à sa fin. Entraînée par mon rythme effréné, je n'avais pas encore réalisé que oui, toutes les bonnes choses ont une fin, y compris les « raclette party » ! Je me rends compte que je suis largement arrivée à satiété et que mon pantalon a quelques difficultés à contenir mon bidon bien rempli. Encore une fois, je me suis régalée. La main sur le ventre, satisfaite et gavée avec délice, je repense à la chanson que mon homme a adaptée, juste pour moi (quel amour): « J'aime la raclette, savez-vous comment ? Quand elle est bien faite, avec du poivre dedans ! »